Pluton,
planète du Système solaire dont l'orbite autour du Soleil
est supérieure à celle de Neptune. La découverte de Pluton
résulte des calculs des astronomes américains William H. Pickering
et Percival Lowell. Au début du siècle, pour expliquer les
légères perturbations des trajectoires d'Uranus et de Neptune,
les deux astronomes supposèrent l'existence d'une planète
située au-delà de Neptune. Après de nombreuses observations
du ciel, l'astronome américain Clyde William Tombaugh découvrit
(en 1930) Pluton - du nom de l'astronome Percival Lowell.
Visible seulement à travers les plus grands télescopes, Pluton
est très difficile à discerner. Dans la nuit du 28 au 29 avril
1965, Pluton passa devant une étoile connue, permettant ainsi
d'estimer le diamètre de la planète à moins de 6 800 km. En
1976, des études spectographiques montrèrent que son diamètre
est inférieur à 3 500 km. Enfin, en 1978, on découvrit son
satellite, Charon, de 1 200 km de diamètre. Celui de Pluton
fut estimé à 2 300 km. La planète tourne autour du Soleil
en 248,5 années, à une distance moyenne de 6 milliards de
km. Elle présente une très forte inclinaison sur le plan de
l'écliptique (plus de 17°), ainsi qu'une considérable excentricité
de son orbite, au point d'être parfois plus proche du Soleil
que de Neptune (il n'existe cependant aucun risque de collision,
en raison de l'inclinaison de Pluton sur le plan de l'écliptique).
Sa masse très faible, le quart de celle de la Lune, ne permet
pas d'expliquer les perturbations observées dans les trajectoires
de Neptune et d'Uranus. L'existence d'une autre planète encore
plus lointaine, dont la masse permettrait d'expliquer ces
déviations, est donc toujours possible. Avec une densité double
de celle de l'eau, Pluton est apparemment constituée de matières
plus rocheuses que le sont les autres planètes du Système
solaire. Certains astronomes ont d'ailleurs suggéré que la
planète pourrait être un ancien satellite de Neptune, heurté
et projeté sur une orbite indépendante au tout début de l'existence
du Système solaire. Charon serait alors une accumulation des
matériaux les plus légers provenant de la collision, et cette
hypothèse pourrait expliquer certaines des particularités
du Système de Neptune. Enfin, Pluton semble être une planète
extrêmement obscure et froide, dotée d'une atmosphère ténue
de méthane, qui se condense et forme des calottes de glace
aux pôles, et qui exerce à la surface de la planète une pression
environ 100 000 fois plus faible que la pression atmosphérique
sur Terre au niveau de la mer.